Madame la Présidente,
Monsieur le Chef de Zone,
Madame la Secrétaire de Zone,
À la suite d’un article de presse publié le 9 juin dernier par RTL Info, il est fait état d’un grave accident survenu à Schaerbeek, au cours duquel une jeune femme, prénommée Léa, a été percutée par un véhicule de police alors qu’elle traversait un passage piéton. Si les blessures physiques sont déjà lourdes (fracture de la mâchoire, dents arrachées, commotion cérébrale), la victime dénonce surtout un manque total d’humanité et de suivi de la part des forces de l’ordre : aucun contact post-accident, aucune audition, aucune excuse formulée par les policiers concernés.
Dans ce contexte, et en tant que Conseiller de Police préoccupé par la qualité du lien entre les citoyens et leur police, je souhaiterais poser les questions suivantes au Chef de Corps :
- Confirmez-vous les faits relatés dans la presse concernant l’absence de prise de contact avec la victime depuis l’accident ?
- Existe-t-il un protocole ou une procédure interne spécifique de suivi humain des victimes lorsqu’un accident implique un véhicule de police en service ?
- Si oui, ce protocole a-t-il été respecté dans le cas présent ? Dans la négative, quelles mesures correctives sont envisagées ?
- Une formation ou sensibilisation spécifique à l’accompagnement des victimes est-elle prévue pour les membres du corps de police, notamment dans des cas d’accident ou d’intervention à conséquence traumatique ?
- Plus largement, quelles actions concrètes le service de police entend-il prendre pour restaurer la confiance auprès des citoyens et témoigner d’un traitement plus humain dans les suites de ce type d’événement ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses précises et pour l’attention portée à cette question, dont la portée dépasse le cas individuel pour interroger notre responsabilité collective en matière de dignité, d’empathie et de professionnalisme.
